Le retour de Malfoy et l’héritage de Poudlard
L’univers de Harry Potter semble décidément immortel. Trente ans après la parution du premier livre et alors qu’une nouvelle adaptation en série est attendue pour 2027, l’héritage de la saga continue de résonner. Si certaines stars, à l’image de Daniel Radcliffe, ont mis des années à se détacher de leurs rôles emblématiques, d’autres, comme Tom Felton, font aujourd’hui un retour remarqué dans le monde des sorciers.
L’ovation de Broadway pour Tom Felton
Quatorze ans après avoir rangé sa baguette, Tom Felton a en effet repris son rôle de Draco Malfoy. Depuis le 11 novembre, il foule les planches de Broadway dans la pièce acclamée Harry Potter et l’Enfant Maudit. Cette suite, co-écrite par J.K. Rowling et Jack Thorne, se déroule 19 ans après les événements des livres et se concentre sur Albus Severus Potter, le fils de Harry, et Scorpius Malfoy, le fils de Draco. L’accueil du public a été tout simplement frénétique. Une vidéo de la première montre une ovation si bruyante et enthousiaste lors de l’entrée en scène de Felton que l’acteur, visiblement ému, a été momentanément incapable de poursuivre son texte.
Fait intéressant, Felton a confié que sa transition vers le théâtre avait été en partie inspirée par Daniel Radcliffe lui-même. « J’ai un peu copié sur Potter, bien sûr, » a-t-il admis à GMA. Il faut dire que son ancien collègue est une figure respectée du théâtre depuis 2007, et a même récemment remporté un Tony Award, l’équivalent d’un Oscar pour la scène, pour son rôle dans Merrily We Roll Along.
« L’Ordre du Phénix » : la saga continue sur TF1
Pendant que la pièce bat son plein à New York et que les fans attendent la nouvelle série de 2027 (où un successeur, Lox Pratt, devrait reprendre le rôle de Draco), l’engouement pour les films originaux ne faiblit pas. TF1 l’a bien compris et diffusera Harry Potter et l’Ordre du Phénix, le cinquième volet de la saga, le mardi 18 novembre 2025 à 21h10.
Ce film, réalisé par David Yates et sorti en salles le 11 juillet 2007, plonge les spectateurs dans la cinquième année d’études de Harry à Poudlard. L’ambiance y est particulièrement lourde, marquée par le retour de Voldemort, que le Ministère de la Magie refuse obstinément d’admettre. Face au déni de la communauté des sorciers et aux tensions croissantes entre Dumbledore et le Ministre Fudge, Harry doit affronter l’arrivée d’une nouvelle professeure tyrannique, Dolores Ombrage. C’est dans ce contexte hostile que Harry, aidé par Ron et Hermione, fonde secrètement l’Armée de Dumbledore pour enseigner la Défense contre les Forces du Mal et préparer ses camarades à la guerre imminente.
Un tournant décisif pour la franchise
Ce cinquième opus représente un tournant majeur. Il marque l’arrivée du réalisateur David Yates, un choix décisif pour Warner Bros. Apprécié pour ses séries télévisées comme State of Play, le cinéaste britannique insufflera sa vision à tous les films suivants. Le producteur David Heyman louait à l’époque sa capacité à « filmer les personnages avec humanité et compassion », donnant à ce volet une dimension plus introspective et dramatique.
La production s’est également enrichie de nouveaux visages mémorables : Imelda Staunton (Dolores Ombrage), Helena Bonham Carter (Bellatrix Lestrange) et Evanna Lynch (Luna Lovegood), cette dernière ayant été choisie lors d’un casting géant à Londres parmi 15 000 candidates. La bande-son, signée Nicholas Hooper, reflète également ce changement avec un ton plus sombre, s’éloignant de l’émerveillement des débuts pour explorer la peur et la résistance.
Basé sur le roman éponyme, le film explore la perte de l’innocence et l’éveil politique. Daniel Radcliffe lui-même, afin de mieux appréhender le « syndrome du survivant » de son personnage, aurait travaillé avec une psychologue. Avec des moyens colossaux, mobilisant 1 400 techniciens et 80 décors, dont la Salle des Prophéties, ce film ancre la saga dans une réalité plus mûre. L’ombre de Voldemort s’étend, et les héros prennent brutalement conscience que la guerre a véritablement commencé.